jeudi 20 juillet 2017

Les banquiers pestent contre un taux d'usure

Calculé sur la moyenne des taux des crédits immobiliers proposés par les banques, le taux d'usure atteint un niveau plancher.






L'usure, c'est du vol ! A ce taux-là, pas tout à fait. Les taux d'usure, au-delà desquels il est interdit de prêter de l'argent, atteignent péniblement les 3,12 % pour des prêts immobiliers à 10 ans, 3,09 % sur 10 à 20 ans, 3,25 % au-delà depuis le 1er juillet. A peine 1 % de plus que les taux de marché pour les mêmes durées d'emprunt.

Ces valeurs sont calculées par la Banque de France, qui ajoute un tiers à la moyenne des taux effectifs globaux (TEG, assurance comprise) pratiqués par les banques au cours du trimestre précédent. La règle est mathématique et le taux revu tous les trois mois.
Une hausse de plus de 0,8 % au cours des trois prochains mois ferait heurter le plafond de l'usure que les prêteurs ne peuvent dépasser, sous peine de devoir payer 45.000 euros d'amende et de risquer deux ans de prison.
Ils voient surtout leurs marges diminuer alors que les taux de marché sur lesquels ils se refinancent ont eux augmenté de 0,7 % par rapport au point bas de novembre 2016. Car, malgré les inquiétudes et les alertes répétées depuis six mois, les taux de crédit immobilier ont augmenté d'à peine 0,2 % depuis l'automne 2016 et sont restés stables, entre 1,56 et 1,90, (hors assurances) au cours du dernier trimestre. Une hausse rapide est peu probable. 
La Banque de France pourrait autoriser une dérogation à la règle des quatre tiers si la formule se révélait aberrante. On n'en est pas loin. Sinon, une loi est nécessaire pour réformer le système.

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