vendredi 3 février 2017

Immobilier : défiscalisez avec le dispositif Cosse

Avis aux propriétaires : plus votre loyer sera abordable, moins vous paierez d’impôts. Un nouveau dispositif fiscal permet de bénéficier d’un abattement de 15 à 85 % sur ses revenus locatifs.

Chaque ministre du Logement laisse son patronyme à une niche fiscale. Emmanuelle Cosse ne fera pas exception à la règle. En vigueur à compter du 1er février 2017, ce nouveau dispositif fiscal est conçu pour encourager la location sociale et très sociale. Ainsi, plus le loyer est abordable, plus l'abattement consenti sur les revenus locatifs est important. Valable trois ans, le dispositif est applicable à toutes les conventions conclues jusqu'au 31 décembre 2019.
En pratique, ce régime devrait intéresser essentiellement les bailleurs de logements anciens puisque, dans le neuf, les investisseurs peuvent bénéficier du régime Pinel. Attention, la location Cosse ne peut pas être conclue avec un membre du foyer fiscal, un ascendant ou un descendant du contribuable

Comment obtenir l'abattement  ?

Pour bénéficier du dispositif, le propriétaire doit signer une convention avec l'Agence nationale pour l'habitat (Anah). Dans ce document, et après discussion avec le représentant local de l'Anah, le propriétaire s'engage à louer son bien à des ménages ne dépassant pas un certain plafond de ressources et à percevoir un loyer soumis à un plafond défini suivant sa situation géographique.
Deux sortes de conventions peuvent être signées. L'une, sans travaux, engage le propriétaire pour 6 ans, l'autre, avec travaux, pour une durée de 9 ans.


Quel est le montant de la ristourne fiscale  ?

Dans les territoires se caractérisant par un déséquilibre important entre l'offre et la demande de logements entraînant des difficultés d'accès au logement sur le parc locatif existant (soit les zones A, ABis et B1), la déduction s'élève à : 30 % des revenus locatifs perçus pour les logements mis en location à un niveau de loyer dit « intermédiaire » ; 70 % des revenus locatifs perçus, pour les logements mis en location à un niveau de loyer dit « social ou très social ». C'est le cas, par exemple, à Paris, Montreuil, Pontoise, Bordeaux ou encore Dijon.
Dans les territoires se caractérisant par un déséquilibre entre l'offre et la demande de logements (soit la zone B2), les taux sont fixés à : 15 % des revenus bruts des logements mis en location dans le cadre d'une convention à loyer intermédiaire ; 50 % des revenus bruts des logements mis en location dans le cadre d'une convention à loyer social ou très social. C'est le cas, par exemple, à Besançon, Gap, Dax, Colmar ou encore Poitiers.
Pour connaître la zone de sa commune, rendez-vous sur le site du ministère.
Le nouveau dispositif « louer abordable » porte la déduction fiscale à 85 %, sur l'ensemble du territoire, si le propriétaire décide de louer son logement dans le cadre d'une intermédiation locative. Celle-ci existe sous deux formes :
La première et la location/sous-location. Le propriétaire loue alors son logement à une association agréée par l'Etat qui sous-loue le logement à des ménages en grande précarité. L'association est subventionnée pour couvrir le différentiel de loyer, la vacance, les impayés et les dégradations. Par ailleurs, l'association assure l'accompagnement social des ménages logés et garantit le paiement du loyer conventionné.
La seconde formule est celle du mandant de gestion. Le propriétaire fait alors appel à une Agence immobilière à vocation sociale (AIVS) qui le met en relation avec le locataire et établit le bail (3 ans minimum) directement entre le locataire et le propriétaire.

Des obligations à respecter

Le propriétaire s'engage à ne pas dépasser le loyer défini dans sa convention avec l'Anah et à louer son bien à des ménages respectant certains critères de ressources. Les plafonds de loyers et plafonds de ressources sont fixés par décret et déterminent le niveau de déduction dont peut bénéficier le propriétaire.
Attention, l'Anah peut être amenée à retenir des plafonds inférieurs, selon le bien proposé et le marché du logement observé


Changer de banque : un big bang pour les clients

A partir de lundi, la procédure pour changer de banque sera simplifiée avec la loi Macron. Seul le compte courant sera néanmoins concerné par cette procédure, qui doit encore être rodée.


Top départ pour la loi sur la mobilité bancaire .!

A compter de ce lundi 6 février, les banques françaises devront prendre à leur charge les formalités administratives nécessaires au changement de banque en lieu et place de leurs nouveaux clients. Appelée de leurs voeux par les associations de consommateurs , cette disposition prévue par la loi Macron doit favoriser la concurrence au sein du secteur bancaire, concentré historiquement entre les mains de six grands groupes. La « portabilité du compte bancaire », remis fin 2014 au ministre des Finances, seuls 4,5 % des Français changent de banque chaque année. Un chiffre très en deçà de la norme dans les banques européennes, qui affichent un taux d'attrition de 11 %.

La loi Macron ne concerne que la mobilité des comptes courants, les clients qui ont des ­contrats d'assurance-vie, des comptes titres, des livrets d'épargne réglementés devront prendre en charge leur transfert ou ­fermeture