vendredi 7 septembre 2012

ISF, taxes, impôt sur le revenu : ce que prépare le gouvernement

En 2013, les riches paieront. Et ils paieront à peu près comme l'avait annoncé François Hollande durant la campagne présidentielle: par le biais d'une contribution de 75 % s'appliquant sur la part des revenus annuels supérieure à 1 million d'euros.

 
Certes, il ne s'agit pas d'une nouvelle tranche d'imposition qui viendrait alors s'ajouter au barème de l'impôt sur le revenu. Ce sera une "contribution" dont le gouvernement se réserve le soin, jusqu'au dernier moment, d'ajuster l'assiette, en intégrant certains revenus mais en en excluant d'autres. Et pour tenter de rassurer ceux qui auraient des velléités de se délocaliser, il prend aussi soin de qualifier la nouvelle taxe de "temporaire".
Sur le taux de 75 %, en revanche, le gouvernement se veut inflexible. En retrait par rapport à ses promesses de campagne sur le blocage des prix de l'essence, M. Hollande ne veut pas donner l'impression d'avoir la main qui tremble sur cet aspect de ses engagements: parce que le pays est en crise, parce qu'il se veut le chantre du "redressement", il estime que les plus hauts revenus devront payer, plus que les autres.


"CONTRIBUTION PATRIOTIQUE"
Il en va, selon lui, de la morale et de la cohésion sociale. "C'est quelque chose d'exceptionnel, une forme de contribution patriotique au redressement des comptes publics", fait-on valoir à Matignon, alors que les arbitrages fiscaux sur le projet de budget pour 2013 seront rendus d'ici à la fin du mois.
Quelque 2 000 contribuables pourraient être concernés. La durée de la nouvelle taxe n'est pas définitivement arrêtée, mais elle devrait être sensiblement inférieure à celle du quinquennat.
Le Conseil constitutionnel a mis en garde, au mois d'août, le gouvernement contre les risques d'une fiscalité confiscatoire. Des études sont donc en cours pour déterminer s'il faudra ou non instituer un plafonnement global de tous les impôts en fonction des revenus: une sorte de bouclier fiscal qui ne dirait pas son nom.


EVITER LE RISQUE D'INCONSTITUTIONNALITÉ
Mais, "si on peut se passer [de ce bouclier], on s'en passera", fait-on énergiquement valoir à Bercy, où l'on procède en ce moment à toutes sortes de simulations pour éviter le risque d'inconstitutionnalité. Des simulations qui intègrent aussi l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui doit également être réformé dans le cadre de ce projet de loi de finances.
Selon Les Echos du 24 août, Bercy plancherait sur une option qui verrait disparaître le classique barème de l'ISF (plusieurs tranches suivant le niveau de patrimoine et des taux allant de 0,5 % à 1,8 %) au profit "d'une imposition moyenne de 0,8 % par exemple" moins douloureuse pour les plus fortunés... et qui permettrait d'échapper à la nécessité d'instaurer un plafond.
Parallèlement, l'exécutif voudrait raccommoder l'assiette de l'ISF, particulièrement trouée par de nombreuses niches qui en réduisent le rendement. Le gouvernement aurait dans sa ligne de mire l'ISF-PME – qui permet aux ménages qui investissent dans des entreprises de réduire leur facture d'ISF – et la question de l'avenir de l'exonération des biens professionnels serait "en débat".


PLAFONNEMENT DES NICHES FISCALES
Si le gouvernement veut respecter l'engagement de campagne de M. Hollande de revenir sur les allégements d'ISF consentis par la droite, il ne veut pas pour autant apparaître comme "anti-entreprises". L'équation n'est donc pas simple à résoudre. "Plusieurs pistes de travail existent et aucune n'a été arbitrée", précise-t-on prudemment à Bercy.
En sus de la contribution de 75 % et de la réforme de l'ISF, d'autres mesures viendront frapper les hauts revenus. Le gouvernement va aussi instituer, comme M. Hollande l'avait annoncé durant la campagne, une nouvelle tranche d'impôt marginale à 45 % qui touchera les revenus supérieurs à 150 000euros. Et il va continuer de plafonner les niches fiscales, comme avait commencé à le faire le précédent gouvernement.
Le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, a précisé, jeudi 23 août sur BFM-TV, qu'il proposera "un plafonnement global à 10 000euros au total par an et par foyer fiscal". Cela signifie que les personnes inscrites sur une même déclaration de revenus ne pourront bénéficier de déductions, abattements, réductions ou crédits d'impôt cumulés supérieurs à 10 000euros chaque année.
Ce plafonnement global concernera aussi les emplois à domicile qui, contrairement à ce qu'avait évoqué M. Hollande pendant la campagne, ne feront pas l'objet d'une réforme spécifique. Il pourrait rapporter 300 millions d'euros.


ABAISSEMENT DU QUOTIENT FAMILIAL
M.Cahuzac a aussi confirmé que le projet de budget comprendra un abaissement du plafond du quotient familial, de 2 336 euros actuellement par an et par demi-part à 2 000 euros. Il a assuré qu'il s'agira d'un "effort supportable", consenti par "les ménages les plus aisés".
Selon l'Institut Montaigne, qui a chiffré l'impact de cet abaissement du quotient familial, la perte moyenne pour les foyers concernés – ils seraient un peu moins d'un million – serait de 450 euros par an (40 euros par mois). Le gain pour l'Etat serait de l'ordre de 400 à 450 millions d'euros par an, selon M.Cahuzac, à comparer à l'enveloppe globale consacrée au quotient familial qui s'élève, selon lui, de 12 à 14 milliards d'euros.
Dans sa présentation, le gouvernement veut démontrer que les riches seront les seuls à payer le prix du redressement. Mais la réalité est un peu différente. Certes, il a renoncé à une hausse uniforme de la contribution sociale généralisée (CSG) dans le cadre du projet de budget pour 2013 comme dans celui de Sécurité sociale. Le chantier a été décalé d'un an, pour donner le temps aux partenaires sociaux de trouver un accord sur le financement de la protection sociale. Et si une hausse devait intervenir, elle serait compensée par une baisse des charges sociales. Autrement dit, la CSG ne doit pas servir, dans l'esprit du gouvernement, à combler les trous, mais à réduire le coût du travail.


FAIRE PAYER LES RICHES NE SUFFIT PAS
Mais il faut trouver quelque 30 milliards d'euros d'impôts nouveaux et d'économies budgétaires pour ramener le déficit à 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013. Et faire payer les riches ne suffit pas.
Le gouvernement doit trouver d'autres recettes, notamment du côté de la fiscalité de l'épargne, dont la hausse ne concernera pas seulement les hauts revenus mais aussi les moyens. L'idée est de mettre en œuvre dans le prochain budget ce que M. Hollande avait annoncé pendant la campagne dans le cadre de sa réforme fiscale: l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, qui est actuellement un peu plus élevée.
Théoriquement, cela devrait se traduire par une mesure simple: la suppression du prélèvement libératoire et l'imposition au barème de l'impôt de tous les revenus du capital. Mais, en fiscalité, rien n'est jamais simple.
Car l'exécutif veut aussi favoriser l'épargne longue par rapport à la courte. Il pourrait donc maintenir le système du prélèvement libératoire et moduler les taux d'imposition en fonction des différents produits d'épargne et de leur durée. Les contrats d'assurance-vie devraient être concernés par cette réforme, conformément aux récentes préconisations de la Cour des comptes.


ATONIE DE LA CROISSANCE
Même si ses contours sont désormais largement dessinés, le projet de budget est encore loin d'être bouclé. L'atonie de la croissance complique sérieusement l'équation du gouvernement. Bercy prévoit 1,2 % de croissance pour 2013, alors que la plupart des économistes, beaucoup plus pessimistes, misent sur 0,5 %.
Pour ne pas être accusé d'irresponsabilité, le gouvernement devrait se résoudre à un léger ajustement et ramener sa prévision aux alentours de 1 %, ce qui aura pour effet de durcir l'équation budgétaire: un dixième de PIB en moins que le 1,2 % attendu l'an prochain, c'est 1 milliard d'euros de recettes et d'économies en plus qu'il devra trouver.


La copie sera dévoilée au conseil des ministres le 26 septembre, sous l'œil attentif des partenaires européens et des agences de notation.

http://lc-finance.fr/nouvelles/index.php?nouvelle=ISF,-taxes,-impôt-sur-le-revenu-:-ce-que-prépare-le-gouvernement--0000028

Impôt sur le revenu : la note s'annonce salée

Les contribuables vont être lourdement mis à contribution par le gouvernement. Tour d'horizon des mesures attendues lors de la présentation du budget fin septembre et de leur impact pour les principaux intéressés.

 
Gel du barème de l'impôt sur le revenu :
C'est la dernière trouvaille de Bercy. Pour boucler son budget, le gouvernement envisagerait de maintenir le gel du barème de l'impôt sur le revenu, décidé en 2011 par François Fillon.

Cette mesure, critiquée par le PS lorsqu'il était dans l'opposition, pénalise davantage les contribuables modestes, selon les calculs du syndicat Solidaires Finances publiques, ex-SNUI.
Exemples :
  • Pour un célibataire déclarant 17 357 euros en 2011.
Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
Avant le gel du barème : 740 euros
Après le gel du barème : 833 euros
Hausse : 12 %
  • Pour un couple avec deux enfants déclarant 51 050 euros.
Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
Avant le gel du barème : 2 330 euros
Après le gel du barème: 2 415 euros
Hausse : 3,6 %
Plafonnement des niches fiscales
Si le gouvernement n'a pas encore tranché sur le gel du barème, d'autres mesures ont déjà été annoncées par la majorité, comme le plafonnement des niches fiscales.
 
Actuellement, un contribuable peut diminuer son impôt sur le revenu dans la limite de 18 000 euros plus 4 % du montant de ses revenus imposables grâce à des investissements (immobilier Scellier, FCPI, Sofica...) ou s'il emploie une personne dans le domaine des services (garde d'enfants, ménage...) lui générant des réductions et crédits d'impôts.
"En théorie, un célibataire avec un revenu imposable de 84 000 euros peut donc totalement effacer son impôt sur le revenu en usant exclusivement d'investissements concernés par le plafonnement. Idem pour un couple marié avec deux enfants et gagnant 130 000 euros", explique Florent Belon du cabinet Fidroit. "Mais avec le plafonnement des niches fiscales à 10 000 euros, ces deux cas paieraient désormais respectivement 11 287 euros et 13 195 euros d'impôts", calcule-t-il.

Plafonnement du quotient familial
La baisse du plafond du quotient familial à 2 000 euros par demi-part, contre 2 336 euros à présent, ne sera pas non plus indolore. L'Institut Montaigne l'avait chiffré à 450 euros par an, en moyenne, pour les foyers concernés.
Exemple :
  • Couple de cadre supérieurs, marié avec 2 enfants, déclarant 142 000 euros de revenus annuels (salaires + 12 000 euros de revenus fonciers). Défiscalisation : 15 000 euros (emploi à domicile + investissements concernés par le plafonnement).
Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
Avant la réforme : 8 195 euros
Après la réforme: 13 867 euros
Hausse : 69 %
Le nouveau plafonnement des niches fiscales augmente de 5 000 euros leur impôt et celui du quotient familial entraîne un surcoût de 672 euros.

Le coût de la nouvelle tranche à 45 %
En ajoutant la nouvelle tranche à 45 % pour les revenus supérieurs à 150 000 euros, la facture risque vite de grimper, comme le montre la simulation ci-dessous réalisée par Fidroit.
Exemple :
  • Chef d'entreprise, marié, un enfant, déclarant 425 000 euros de revenus annuels (315 000 euros de salaires, 60 000 euros de dividendes et 50 000 euros de revenus fonciers). Défiscalisation : 18 000 euros.

    Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
    Avant la réforme : 109 303 euros
    Après la réforme: 121 991 euros
    Hausse : 11,6 %
La tranche à 45 % au-dessus de 150 000 euros par part entraîne une hausse de 3 352 euros de leurs impôts, le nouveau plafonnement des niches fiscales de 9 000 € et celui du quotient familial de 336 €.
Ces calculs n'intègrent pas la réforme attendue de la fiscalité de l'épargne.

http://lc-finance.fr/nouvelles/index.php?nouvelle=Impôt-sur-le-revenu-:-la-note-s'annonce-salée-0000027

jeudi 23 février 2012

Les résultats de BPCE résistent à la crise !

Le groupe mutualiste, qui comprend les réseaux Banque populaire et Caisse d'épargne ainsi que la banque de gros Natixis, a gagné des parts de marché en 2011 sur son cœur de marché: le crédit en France.

Portés par la résistance de ses réseaux de banque de détail, BPCE (Banque populaire Caisse d'épargne) a dégagé en 2011 un résultat de 2,6 milliards d'euros. Le groupe fait mieux que la Société générale (2,4 milliards de bénéfice) et que le groupe Crédit agricole (812 millions), deux banques plus sensibles aux variations des marchés financiers. Comme ses concurrents, BPCE a payé son tribut au sauvetage de la Grèce, en s'acquittant d'une facture de 921 millions d'euros pour l'ensemble de l'année.

Ses encours de crédit augmentent ainsi de 6,5%, un dynamisme essentiellement soutenu par les Caisses d'épargne, qui affichent une croissance des crédits de plus de 10%.

Natixis, se maintient également. Son bénéfice baisse de 10% à 1,6 milliards d'euros. Au quatrième trimestre, Natixis a cédé pour 1,6 milliards d'euros d'actifs. La banque poursuit son effort de recentrage sur les activités au service de ses clients.

Sur la question des fonds propres, François Pérol (président du directoire de la banque), a affirmé que BPCE avait «fait la moitié du chemin» vers les objectifs fixés par l'Autorité bancaire européenne (EBA) à l'automne dernier. «Juin 2012 n'est pas un problème pour notre groupe, nous serons à ce rendez-vous là sans difficulté», a assuré le patron du groupe alors que l'EBA lui avait réclamé d'augmenter d'ici cette date ses fonds propres de 3,7 milliards d'euros.

mardi 31 janvier 2012

Les mises en chantier et les permis de construire en nette hausse en 2011

Les mises en chantier de logements ont augmenté de 21,8% en France en 2011. Et le nombre de permis de construire délivrés pour des logements a augmenté de 17,9%.

Les mises en chantier de logements ont augmenté de 21,8% en France en 2011, à 421.306, et de 27,6% sur trois mois à fin décembre (133.567), selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Logement.
Le nombre de permis de construire délivrés pour des logements a augmenté de 17,9% l'an dernier, à 534.804, et de 34,3% sur trois mois à fin décembre (152.564).

Il faut remonter au mois d'avril 2008 pour observer un cumul sur douze mois aussi élevé!

En 2011, la construction neuve (plus de 87% de l'offre de logements) a progressé de 17,7%. Tous les segments contribuent à cette augmentation, le logement collectif augmentant de 37,3% et le logement individuel de 5,4%.
Le nombre de permis de construire pour des locaux industriels et commerciaux a augmenté de 7,3% en 2011, à 36,6 millions de m2, et de 2,6% sur trois mois à fin décembre, à 9,8 millions de m2.

mercredi 28 décembre 2011

Le libre choix de l'assurance emprunteur

Depuis 2010, la loi Lagarde autorise chaque emprunteur à contracter une assurance de prêt auprès de l'établissement de son choix !

Si la loi Murcef dénonce déjà depuis fin 2001 l'association systématique d'un crédit à une offre d'assurance proposée par l'établissement prêteur, la loi Lagarde met donc un terme à cette habitude bancaire jugée abusive par bon nombre d'associations en ouvrant l'assurance emprunteur à la concurrence.

A savoir : votre assurance emprunteur, au même titre que votre contrat auto ou habitation, se renouvelle tacitement à sa date anniversaire. Faites jouer la concurrence, mais attention de bien conserver au minimum les mêmes garanties.

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lundi 17 octobre 2011

La loi de finances rectificative n°2011-1117 du 19 septembre 2011 a modifié les règles relatives à la fiscalité des plus-values immobilières.

Certaines dispositions ne s'appliqueront qu'à partir du 1er février 2012, notamment la modification de l'abattement pour durée de détention.Les informations contenues sur cette page ont été actualisées et seront de nouveau modifiées à cette date.


Principe           
Lorsque vous vendez un bien immobilier à un prix supérieur à celui payé pour l'acquérir, vous réalisez une plus-value.                 
La plus-value immobilière est imposable sur le revenu, mais vous pouvez bénéficier d'exonérations dans certaines situations.


Opérations concernées
La fiscalité des plus-values immobilières s'applique aux cessions à titre onéreux suivantes :
  • vente d'un bien immobilier, bâti ou non (appartement, maison, terrain),
  • vente des droits attachés à un bien immobilier (servitudes par exemple),
  • vente par l'intermédiaire d'une société civile immobilière (non soumise à l'impôt sur les sociétés) ou d'un fonds de placement dans l'immobilier (FPI)
  • échange de biens, partage ou apport en société.
Calcul de la plus-value           

Prix de vente

Le prix de vente (ou cession) est le prix indiqué dans l'acte.

Ce prix peut être augmenté de certaines charges en capital et indemnités bénéficiant au vendeur (exemple : montant du remboursement d'un reliquat d'emprunt contracté par le vendeur, mis à à la charge de l'acquéreur dans l'acte de vente).

Ce prix est réduit du montant des frais de vente supportés par le vendeur (par exemple certifications et diagnostics obligatoires).
Prix d'acquisition

L'estimation du prix diffère selon le type d'acquisition :
  • en cas d'acquisition à titre onéreux, le prix d'acquisition correspond au prix effectivement versé lors de l'achat du bien, augmenté des charges et indemnités bénéficiant au vendeur.
  • en cas d'acquisition par succession ou donation, le prix d'acquisition correspond à la valeur retenue pour la détermination des droits de succession ou de donation.

Le prix d'acquisition est augmenté des frais suivants :
  • frais d'acquisition (par exemple honoraires de notaire, frais de timbre...), retenus pour leur montant réel et justifié.
    En cas d'acquisition à titre onéreux, ils peuvent être évalués forfaitairement à 7,5% du prix d'achat.

  • dépenses de travaux
    Le coût de certains travaux réalisés par une entreprise s'ajoute au prix d'acquisition sauf si la dépense a déjà été prise en compte pour le calcul de l'impôt sur le revenu.
    Il doit s'agir de travaux relativement importants : construction, agrandissement, amélioration... En revanche, les dépenses dites "locatives" (comme le papier peint ou la moquette) ne sont pas concernées.
    Si vous vendez un bien immobilier plus de 5 ans après l'avoir acheté, vous pouvez évaluer les travaux à 15% du prix d'acquisition, sans avoir à fournir de justificatifs. Si la vente est plus récente, des justificatifs (factures) peuvent vous être réclamés.
  • frais de voirie, réseaux et distribution
Ces frais s'ajoutent au prix d'acquisition des terrains à bâtir (par exemple, frais d'aménagement et de viabilisation d'un terrain).

Abattement pour durée de détention
La plus-value est réduite d'un abattement de 10 % par année de possession du bien immobilier (bâti ou non bâti) au-delà de la 5ème.
Exemple : si vous vendez un immeuble le 1er mars 2011, il est exonéré d'impôt si vous l'avez acquis avant le 1er mars 1996.

Attention : à partir du 1er février 2012, l'abattement pour durée de détention est abaissé et devient progressif. Il est appliqué rétroactivement à partir du 25 août 2011 en cas d'apport en société de biens immobiliers.
En cas des moins-value
Si, lors d'une opération immobilière, vous réalisez une moins-value (c'est à dire une perte), il n'est pas possible de la déduire de votre revenu global ni d'une plus-value réalisée lors de la vente d'un autre bien.


Exonérations


Les plus-values réalisées dans les situations suivantes ne sont pas imposables.

Résidence principale
La plus-value réalisée lors de la vente de votre résidence principale est exonérée d'impôt, ainsi que ses dépendances (garages, aires de stationnement, cours..).
Vente ne dépassant pas 15.000 €

Toute vente dont le montant ne dépasse pas 15.000 €est exonérée d'impôt.
En cas de vente d'un bien détenu en indivision, ce plafond s'applique sur chaque quote-part indivise.
Retraités ou invalides de condition modeste
Si vous êtes titulaire d'une pension de vieillesse ou de réversion ou d'une carte d'invalidité (de 2ème ou 3ème catégorie), vos plus-values immobilières sont exonérées d'impôt à la double condition suivante :
  • ne pas être soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au titre de l'avant dernière année précédant celle de la vente,
  • le revenu fiscal de référence de l'avant dernière année précédant celle de la vente doit être inférieur à un certain montant (pour une vente en 2011, votre revenu fiscal de référence de 2009 doit être inférieur à 9.876 €pour la 1ère part de quotient familial, majorée de 2.637 €pour chaque demi-part supplémentaire).         


Autres cas d'exonérations
Une exonération d'impôt s'applique également dans les situations suivantes :
  • en cas d'expropriation (assimilée à une vente) pour cause d'utilité publique, l'indemnité perçue est exonérée sous réserve d'être réemployée à hauteur de 90 % dans les 12 mois,
  • en de revente d'un bien immobilier sinistré (incendie, inondation,...), l'indemnité d'assurance perçue n'est pas prise en compte dans le calcul de la plus-value,
  • dans le cadre de certains remembrements urbains ou ruraux, la plus-value d'échange réalisée est exonérée,
  • en cas de vente de l'habitation située en France de personnes non-résidentes, sous réserve de remplir certaines conditions,
  • en cas de vente d'un bien immobilier, réalisée avant le 31 décembre 2011, au profit d'organismes gérant des logements sociaux (ou en cas de vente du bien à des collectivités locales en vue de sa rétrocession à un bailleur social).

Fiscalité

Calcul de l'impôt
La plus-value est en principe taxée à la date de l'acte notarié constatant la vente.
Le taux d'imposition est de 19% au titre de l'impôt sur le revenu.
La plus-value est également soumise aux prélèvements sociaux.
Déclaration et paiement
En pratique, c'est généralement le notaire chargé de la vente qui effectue la déclaration (formulaire n°2048-IMM cerfa n°12359*09) et le paiement de l'impôt sur la plus-value immobilière auprès de la conservation des hypothèques du lieu du bien vendu.

Principales mesures fiscales du projet de loi de finances pour 2012

Le projet de loi de finances pour 2012, présenté par les ministres de l'Économie et du Budget le 28 septembre 2011, introduit une série de mesures fiscales contribuant au redressement des comptes publics.

En voici une présentation succincte.

  1. Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus Le projet de loi propose l'instauration d'une contribution au taux de 3% sur la base du revenu fiscal de référence, lorsque celui-ci dépasse 500.000 €, ou 1.000.000 € pour un couple. Elle s'appliquerait sur les revenus de 2011, 2012 et 2013.
  2. Niches fiscales Sur les mêmes bases qu'en 2011, une nouvelle réduction homothétique (rabot) serait appliquée sur l'ensemble des niches fiscales, à l'exception des avantages d’incitation à l’emploi (salarié à domicile, frais de garde des jeunes enfants) et du dispositif d’incitation fiscale en faveur du logement social ultramarin.
  3. Impôt sur les sociétés dans les DOM Le dispositif d'abattement d'un tiers sur le résultat imposable des entreprises situées dans les DOM serait supprimé de manière anticipée dès 2012.
  4. Contribution sur les boissons sucrées Les boissons contenant des sucres ajoutés seraient taxées à 3,58€ l'hectolitre au 1er janvier 2012.
  5. Dispositif d'investissement Scellier La réduction d'impôt au titre des investissements locatifs Scellier serait réduite à 14%, avec un avantage fiscal plafonné par zone. Elle serait réservée aux logements présentant un niveau de performance énergétique plus exigeant et étendue aux acquisitions de logements réhabilités.
  6. Location meublée non professionnelle Le taux de réduction d'impôt serait abaissé à 12%. La mesure serait prorogée jusqu'en 2015.
  7. Taxe sur les loyers élevés La location de logements d'une surface inférieure ou égale à 13 m² pourrait être taxée de 10 à 40%, en fonction du niveau de loyer. Un loyer de référence par zone serait fixé par décret.
  8. Aides à l'amélioration de la performance énergétique Le crédit d'impôt développement durable serait réservé aux bouquets de travaux. En revanche, la durée maximale de l'éco-prêt à taux zéro serait portée à 15 ans, au lieu de 10.
  9. Dépenses dans les logements des personnes âgées ou handicapées
    Le crédit d'impôt serait maintenu et prorogé jusqu'en 2014.