mardi 17 mai 2016

Ces banques et leurs erreurs qui coûtent cher aux emprunteurs

Des experts financiers ont dressé un palmarès des erreurs bancaires à l’origine d’anomalies constatées lors du montage de prêts immobiliers.



Les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas.

Et ce ne sont pas les emprunteurs qui vont s'en plaindre. Sauf que certains risquent de vite déchanter en s’apercevant que leur banque les a bernés dans le montage de leur crédit immobilier.
L'histoire de 'l'année lombarde' vous rappelle peut-être quelque chose ? Cette année de 360 jours sur laquelle la plupart des établissements se basent pour calculer les taux, et qui fait perdre des milliers d'euros à leurs clients...
Une pratique irrégulière qui visiblement continue de sévir. Fin 2015, on estimait à environ 200 le nombre de dossiers entre les mains de l'Expertiseur du crédit, l'entreprise chargée de traquer les irrégularités au sein des crédits.
Mais elle pourrait n'être que la partie visible de l'iceberg. Deux tiers des prêts immobiliers (66%) comportent une ou plusieurs erreurs de calcul significatives préjudiciables pour le consommateur.

Pour chaque établissement, le pourcentage de crédits étudiés comportant une erreur de calcul significative.

À la première place du podium, le Crédit Foncier dont 85% des prêts étudiés comportent une ou des anomalies suffisantes pour obtenir la substitution du taux d’intérêt nominal par le taux d’intérêt légal.
Car c'est bel et bien la sanction prévue en cas d'irrégularité.
Il s'agit précisément du taux auquel les banques empruntent elles-mêmes l'argent à la Banque centrale européenne (BCE). Un taux proche de 0, et donc très avantageux pour l'emprunteur qui bénéficie actuellement de taux de crédit autour de 1,80%.

Parmi les anomalies les plus fréquentes, l’erreur de calcul en 'année bancaire' de 360 jours est présente dans 43% des prêts étudiés.
Viennent ensuite les coûts liés aux revenus mal évalués ou non intégrés dans le calcul du taux effectif global (TEG) et les frais notariés, respectivement en 2ème et 3ème place.

Toutes les autres erreurs sont des éléments n'ayant pas été évalués correctement ou n'ayant pas été intégrés dans le calcul du TEG (taux effectif global), qui permet d'évaluer le coût total du crédit.

  • Top 10 des anomalies les plus fréquentes :
    1. Calculer les taux d'intérêt sur 360 jours (vs. 365): 43% des prêts immobiliers
    2. Revenus mal évalués ou non intégrés : 15%
    3. Frais de notaires mal évalués ou non intégrés : 15%
    4. Frais de caution : 15%
    5. Omission du taux de période : 14%
    6. Préfinancement : 9%
    7. Assurance décès invalidité : 9%
    8. Assurance vie et nantissement : 6%
    9. Parts sociales : 4%
    10. Frais de dossier : 2%

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